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Alimentation / Nutrition

La recette du bouillon de poule : un atout santé

On cherche parfois des remèdes très compliqués contre les maladies hivernales…et on oublie les secrets de nos grands-mères, qui soignaient rhumes et maux de ventre avec le bouillon de poule.

Pourtant ce breuvage très facile à préparer, et très économique, est un concentré de nutriments excellents pour notre santé.

Il a été remplacé par les cubes magiques bien connus, mais qui n’ont de « bouillon de poule » bien souvent que le nom….et sont malheureusement plutôt un concentré de mauvaises graisses et d’arômes.

Les chefs étoilés ne s’y trompent pas, en préparant eux-mêmes leurs bouillons, comme bases de leurs sauces.

Mais pourquoi cet aliment apparemment aussi simple a-t ‘il les vertus qu’on lui prête ?

….petit voyage au cœur de quelques-uns de ses nutriments :

Les os et les légumes qu’il contient libèrent, sous une forme facilement assimilable par notre organisme, des oligo-éléments et des macroéléments comme :

  • du calcium
  • du phosphore
  • du silicium
  • du souffre
  • du potassium

La cuisson longue et douce, combinée à la présence d’un composé acide (vinaigre/citron/vin blanc), permet la dégradation des os et cartilages. Ce qui libère de la proline, de la lysine, et de la glycine.

L’un d’entre eux retient tout particulièrement mon attention : la glycine, un des acides aminés du collagène, classé dans les « non essentiels », puisqu’il est normalement synthétisé par notre corps, mais en quantité limitée et insuffisante pour un fonctionnement optimum de notre organisme.

La glycine apporte sa contribution dans de nombreuses fonctions, parmi lesquelles :

  • la digestion où elle favorise l’activité du foie, de l’estomac
  • le fonctionnement des intestins
  • la digestion des graisses
  • la qualité du sommeil
  • le fonctionnement du cerveau
  • la production d’antioxydants qui luttent contre les radicaux libres, responsables du vieillissement et des maladies qui en résultent
  • l’apport d’énergie indispensable aux muscles
  • le confort articulaire

Il est donc nécessaire de compléter l’apport en glycine grâce aux aliments….mais comme souvent, c’est là qu’est le problème, car notre alimentation moderne ne suffit pas. Pourquoi ?

Nous allons retourner une fois de plus chez nos chers hommes préhistoriques chasseurs –cueilleurs.

Ceux-ci consommaient de la viande, mais ne se contentaient pas comme nous des morceaux « nobles » : filet de bovin, cuisses de poulet ou poisson sans arêtes. Ils mangeaient également les abats (foie, cervelle…), la moelle osseuse, le cartilage, etc…

Or c’est  le collagène de ces parties-là qui fournit essentiellement la glycine !

On peut pallier ce déficit avec des compléments alimentaires, solution onéreuse….ou notre fameux bouillon de poule.

Ces composés, que l’on propose souvent sous forme de compléments alimentaires pour soulager les douleurs liées à l’arthrose, sont présents naturellement dans le bouillon : ils proviennent également de la dégradation des cartilages.

….d’autres constatations évidentes

  • Le bouillon permet de compenser la déshydratation en cas de fièvre
  • L’hydratation participe à la liquéfaction du mucus dans les voies respiratoires
  • Le boire chaud décongestionne les muqueuses nasales
  • Il est nutritif sans être calorique

Suivons donc le modèle de nos aïeux, et des asiatiques, qui consomment sans modération ce précieux breuvage !

La recette !

Les ingrédients :

  • Au choix, ou ensemble : des ailes de poulet, une carcasse de poule, une queue de bœuf, quelques os…
  • Des légumes : carottes, navet, panais, vert de poireau, fanes de radis, céleri branche….selon la saison
  • Une gousse d’ail
  • Un clou de girofle piqué dans un oignon pelé
  • Des aromates : thym, laurier, persil…
  • Une base acide : ½ verre de vin blanc ou 1 c. à soupe de vinaigre de cidre ou 1 jus de citron
  • Sel, poivre

La préparation :

  • Mettre tous les ingrédients dans une grande casserole (sauf le sel et le poivre) et couvrir d’eau
  • Amener à frémissement à feu fort, sans jamais faire bouillir
  • Dès les premières bulles, ramener à feu doux et laisser mijoter au moins 3 heures…plus si possible
  • Enlever les os et légumes
  • Saler, poivrer

Mes conseils :

Une fois refroidi, le bouillon se conserve quelques jours au réfrigérateur. On peut le congeler pour le conserver plus longtemps, dans des récipients hermétiques, ou dans des bacs à glaçons (pour avoir des « cubes » à disposition).

On peut garder les os et carcasses de viandes déjà cuites et les congeler en attendant le prochain bouillon.

Il est essentiel de ne jamais faire bouillir la préparation, pour préserver au mieux les nutriments.

Il est préférable d’utiliser des viandes de qualité (bio si possible, « label rouge », fermières) et des légumes bio, pour éviter un transfert de pesticides et autres produits indésirables dans le bouillon.

Le sel et le poivre doivent être ajoutés après cuisson, afin d’éviter une trop forte concentration et l’amertume.

Les pattes et la tête de poulet enrichissent le bouillon en collagène….à condition de ne pas être incommodé par la vue de ces abattis !

Si le bouillon fige en refroidissant, c’est bon signe : c’est qu’il est riche en gélatine et donc en collagène.

Il est recommandé de consommer une tasse par jour de bouillon chaud (mais non bouillant), de préférence en début d’un repas, pour une action préventive….ou plus en cas de maladies hivernales !

Et toi, quel est ton remède naturel anti grippe ?

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